Édition du jeudi 21 mai 2015
L'objectif de 10 000 apprentis dans la fonction publique d'Etat sera sans doute atteint selon un rapport
« L’objectif de 10 000 apprentis à accueillir, les deux prochaines années, dans la fonction publique de l’Etat n’est pas excessif » , et « sera sans doute atteint », estime Jacky Richard, conseiller d’Etat, dans un rapport dévoilé hier suite à la mission que lui avait confié le Premier ministre en octobre visant à dégager les voies et moyens pour « développer et pérenniser l’apprentissage dans la fonction publique ».
Lors de la grande conférence sociale des 7 et 8 juillet derniers, le président de la République s’était engagé sur l’objectif pour l’Etat de recruter 4 000 apprentis à partir du mois de septembre 2015, et 10 000 au total à partir du mois de septembre 2016. Aujourd’hui, alors que l’apprentissage est ouvert aux administrations depuis 1992, « moins de 12 000 apprentis ont aujourd’hui trouvé une place dans la fonction publique, ce qui représente 0,22 % des 5,4 millions d’agents publics », peut-on lire dans le rapport. 700 d’entre eux sont en poste dans les services de l’Etat, 900 dans l’hospitalière et 10 000 dans la territoriale, selon les chiffres cités dans ce rapport axé sur l’action à mener dans la fonction publique d’Etat. « L’augmentation du nombre d’apprentis dans ce secteur, et singulièrement dans les services de l’Etat et de ses établissements publics administratifs est, dans le cadre législatif et réglementaire actuel, possible », juge ainsi Jacky Richard.
D’ores et déjà, le fait que les apprentis ne soient pas comptabilisés dans les plafonds d’emploi et que l’Etat mette 20 millions d’euros sur la table pour la rentrée 2015, a permis de « rassurer » les ministères d’après le rapport, même si l’on peut considérer que l’accompagnement financier n’épuise pas le sujet.
Afin de « favoriser l’accès de la fonction publique aux apprentis qui le souhaitent, à l’issue de leur formation et une fois leur diplôme obtenu », la mission insiste plus généralement sur « la mobilisation de l’ensemble des acteurs » . Elle estime que pour assurer aux apprentis de la fonction publique une « formation de qualité et au meilleur coût » , les conditions suivantes devaient être réunies : « être en capacité de mobiliser les réseaux des Centres de formation pour apprentis (CFA) privés et publics de manière complémentaire et non concurrente » ; « valoriser et former les maîtres d’apprentissage » et « nouer avec les régions, détentrices de la compétence relative à l’apprentissage une concertation confiante et efficace » . Autre piste : ouvrir aux apprentis, ou, plus généralement, aux diplômés ayant acquis une expérience professionnelle « courte », inférieure à un certain nombre d’années, un « 4e concours » à côté des trois existants actuellement. « Cette quatrième voie de concours pourrait prendre la forme d’un concours sur titres avec une épreuve orale d’entretien avec le jury, permettant au candidat de valoriser son expérience professionnelle », résume le rapport.
Bien que ces propositions et préconisations s’adressent aux acteurs de la fonction publique d’Etat, le rapport n’oublie pas d’évoquer la situation dans la fonction publique territoriale, qui compte 10 000 apprentis, ce qui est « déjà très respectable » . D’après le rapport, les 2/3 des apprentis se trouvent dans les communes. S’agissant du niveau de diplôme, le CAP ou le BEP demeurent encore ceux préparés par la moitié environ des nouveaux apprentis territoriaux. Le quart des nouveaux apprentis prépare un diplôme d’études supérieures et les deux principales spécialités choisies par les apprentis dans la fonction publique territoriale sont l’aménagement paysager et le travail social.
Dépassant le bilan statistique et sociologique, la mission indique que « les interlocuteurs de la mission, ceux du CSFPT comme ceux du CNFPT, estiment que les collectivités territoriales pourraient doubler le nombre de leur apprentis », à condition que certains obstacles soient « levés » , « au premier rang desquels celui du financement de la formation ».
Télécharger le rapport.
Lors de la grande conférence sociale des 7 et 8 juillet derniers, le président de la République s’était engagé sur l’objectif pour l’Etat de recruter 4 000 apprentis à partir du mois de septembre 2015, et 10 000 au total à partir du mois de septembre 2016. Aujourd’hui, alors que l’apprentissage est ouvert aux administrations depuis 1992, « moins de 12 000 apprentis ont aujourd’hui trouvé une place dans la fonction publique, ce qui représente 0,22 % des 5,4 millions d’agents publics », peut-on lire dans le rapport. 700 d’entre eux sont en poste dans les services de l’Etat, 900 dans l’hospitalière et 10 000 dans la territoriale, selon les chiffres cités dans ce rapport axé sur l’action à mener dans la fonction publique d’Etat. « L’augmentation du nombre d’apprentis dans ce secteur, et singulièrement dans les services de l’Etat et de ses établissements publics administratifs est, dans le cadre législatif et réglementaire actuel, possible », juge ainsi Jacky Richard.
D’ores et déjà, le fait que les apprentis ne soient pas comptabilisés dans les plafonds d’emploi et que l’Etat mette 20 millions d’euros sur la table pour la rentrée 2015, a permis de « rassurer » les ministères d’après le rapport, même si l’on peut considérer que l’accompagnement financier n’épuise pas le sujet.
Afin de « favoriser l’accès de la fonction publique aux apprentis qui le souhaitent, à l’issue de leur formation et une fois leur diplôme obtenu », la mission insiste plus généralement sur « la mobilisation de l’ensemble des acteurs » . Elle estime que pour assurer aux apprentis de la fonction publique une « formation de qualité et au meilleur coût » , les conditions suivantes devaient être réunies : « être en capacité de mobiliser les réseaux des Centres de formation pour apprentis (CFA) privés et publics de manière complémentaire et non concurrente » ; « valoriser et former les maîtres d’apprentissage » et « nouer avec les régions, détentrices de la compétence relative à l’apprentissage une concertation confiante et efficace » . Autre piste : ouvrir aux apprentis, ou, plus généralement, aux diplômés ayant acquis une expérience professionnelle « courte », inférieure à un certain nombre d’années, un « 4e concours » à côté des trois existants actuellement. « Cette quatrième voie de concours pourrait prendre la forme d’un concours sur titres avec une épreuve orale d’entretien avec le jury, permettant au candidat de valoriser son expérience professionnelle », résume le rapport.
Bien que ces propositions et préconisations s’adressent aux acteurs de la fonction publique d’Etat, le rapport n’oublie pas d’évoquer la situation dans la fonction publique territoriale, qui compte 10 000 apprentis, ce qui est « déjà très respectable » . D’après le rapport, les 2/3 des apprentis se trouvent dans les communes. S’agissant du niveau de diplôme, le CAP ou le BEP demeurent encore ceux préparés par la moitié environ des nouveaux apprentis territoriaux. Le quart des nouveaux apprentis prépare un diplôme d’études supérieures et les deux principales spécialités choisies par les apprentis dans la fonction publique territoriale sont l’aménagement paysager et le travail social.
Dépassant le bilan statistique et sociologique, la mission indique que « les interlocuteurs de la mission, ceux du CSFPT comme ceux du CNFPT, estiment que les collectivités territoriales pourraient doubler le nombre de leur apprentis », à condition que certains obstacles soient « levés » , « au premier rang desquels celui du financement de la formation ».
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